Entosystem revalorise les matières organiques provenant de l’industrie agroalimentaire québécoise en évitant le gaspillage et en les transformant en plusieurs produits écologiques grâce à un procédé zéro-déchet.
Cette nouvelle usine de plus de 100 000 pieds carrés permettra à Entosystem de créer 70 nouveaux emplois dans la région, en plus de conserver les 30 emplois déjà actifs à Sherbrooke, et de se doter d’un système industriel entièrement automatisé de tout son processus d’élevage d’insectes.
Ces avancées technologiques permettront à l’entreprise de revaloriser 90 000 tonnes de matières organiques chaque année afin de produire 5000 tonnes de larves protéinées de haute qualité ainsi que 15 000 tonnes d’engrais pour la culture biologique.
Ces matières organiques récupérées de la ferme à l’épicerie sont utilisées pour nourrir les larves de mouche soldat noire. L’usine recevra quotidiennement 250 tonnes d’aliments qui seront consommés en seulement six jours par les insectes.
Une fois bien nourries, ces larves sont séchées et broyées en une riche farine protéinée destinée à l’alimentation des animaux domestiques et d’élevage. Ce procédé circulaire permet également de commercialiser un excellent engrais approuvé pour la culture biologique.
« Nous sommes fiers de jouer un rôle de précurseurs dans le développement de cette filière prometteuse pour l’environnement, l’économie et l’autonomie alimentaire du Québec», déclare Cédric Provost, président et cofondateur d’Entosystem.
« Déjà implantés en Estrie, cette expansion dans la ville de Drummondville n’aurait pu être possible sans le soutien exceptionnel de nos partenaires, soit Agriculture et Agroalimentaire Canada, BDC, Financement agricole Canada (FAC), Exportation et développement Canada, le ministère des Pêcheries, de l’Agriculture et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), Investissement Québec, la Financière agricole du Québec, RECYC-Québec, la Ville de Drummondville ainsi que Desjardins. »
La ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Marie-Claude Bibeau, a annoncé l'octroi d'un montant pouvant atteindre 6 millions de dollars pour aider Entosystem Inc. dans son projet.
Quant au gouvernement du Québec et Investissement Québec, ils attribuent des prêts totalisant plus de 20,8 millions de dollars à Entosystem.
L'entreprise s’inscrit dans l’économie circulaire en développant des solutions technologiques innovantes d’élevage d’insectes pour contribuer à l’autonomie alimentaire du Québec, dit-on.
Selon une étude indépendante, ce projet novateur permettra de réduire de 85 % par année les émissions de GES par rapport au scénario actuel, tout en augmentant l’autonomie et la sécurité alimentaire du Canada.
Au pays, une grande proportion des aliments produits sont gaspillés ou perdus. À plus vaste échelle, l’agriculture, l’alimentation des chiens et des chats ainsi que l’utilisation d’engrais non durable contribuent à une forte proportion des émissions de GES en Amérique du Nord.
L’an dernier à la suite de plusieurs plaintes de citoyens et de commerçants relatives aux odeurs se dégageant de sa bâtisse, Entosystem avait décidé de mettre un frein à sa production. On avait entrepris l’implantation d’un système de désodorisation pleinement efficace, ou jusqu’à ce que l’entreprise soit relocalisée à un endroit qui lui permettra de ne plus nuire aux activités de ses voisins.
Ref:https://www.latribune.ca/2022/04/26/entosystem-un-investissement-de-60-m-pour-une-nouvelle-usine-cf812a3fe2a4ce94d965a9572324c92e
