
L’échéancier actuellement prévu par Galvanisation Québec prévoit l’ouverture de l’usine de 100 000 pieds carrés (9 300 mètres carrés) pour décembre 2026. Son président, Nick Papas, a signalé, durant la conférence de presse du 18 février, qu’il s’agit d’un moment historique pour l’entreprise fondée il y a une soixantaine d’années.

«Nous cherchions un endroit stratégique, une communauté dynamique et des partenaires engagés, indique Nick Papas. Nous avons trouvé tout cela et même plus à Drummondville. Le Centre-du-Québec est en pleine croissance et nous sommes fiers de contribuer à son développement. Avec cette nouvelle usine, nous aurons des outils pour répondre aux grands projets d’infrastructures qui s’en viennent dans la province, notamment ceux liés au plan d’action 2035 d’Hydro-Québec.»
Effectivement, Galvanisation Québec avance que les pièces de métal qu’elle galvanise de zinc peuvent résister de 50 à 100 ans sans aucun entretien selon les conditions dans lesquelles elles se trouvent. L’entreprise traite des pièces qui peuvent autant servir à la construction de poutres et d’armatures pour des ponts que pour des pylônes électriques ou encore pour des remorques en tous genres.
«On a parlé avec Hydro-Québec l’an dernier. Ils ont de gros projets pour leurs lignes de transports d’énergie, comme le remplacement de certains pylônes. Juste pour ça, il y aura une très grande demande d’ici à 2035. Du côté manufacturier, la demande est toujours en croissance. Il fallait augmenter notre capacité. Les seules limites que nous avons sont au niveau du bassin, en raison de ses dimensions. On a même déjà galvanisé des œuvres d’art», précise Martin Paquet, directeur général de l’entreprise.
Les discussions quant à l’implantation d’une nouvelle usine à Drummondville se sont amorcées il y a plus d’un an. Afin de respecter l’échéancier, les travaux de construction doivent s’amorcer avant la fin de l’année. Le choix s’est arrêté sur la ville en raison du bassin de main-d’œuvre de la région et aussi de la présence d’institutions de formation spécialisée.
«Il y a des usines de galvanisation à Montréal et à Québec et notre usine de Princeville. Géographiquement, Drummondville est le meilleur emplacement pour construire. Il y avait un vide dans la région. La galvanisation nécessite le déplacement de charges. Si nous sommes capables de rapprocher les usines des clients, ce sera bénéfique pour eux», dit M. Paquet.
Avec la création de nombreux emplois, la mairesse Stéphanie Lacoste a affirmé que la Ville poursuivra ses actions pour développer l’offre de logements en ville. «Pour avoir ce genre d’investissement chez nous, qui répond à un besoin de l’ensemble de la province, on est prêt à faire les efforts nécessaires pour les accueillir», a dit la mairesse.
Automatisation
Lors de l’annonce, Galvanisation Québec a promis une usine «ultramoderne». Pour ce faire, on misera beaucoup sur l’automatisation de certaines tâches. Dans la plupart des usines, ce sont des ouvriers qui doivent effectuer le déplacement des pièces dans l’usine à l’aide de ponts de levage. Cette tâche sera automatisée à Drummondville.

«Dans l’usine automatisée, les gens travailleront à une station pour accrocher le matériel aux ponts. Ensuite, ils vont sélectionner l’un des trajets déjà programmés qui va le déplacer, sans ne jamais passer au-dessus de la tête des ouvriers, jusqu’à la salle de prétraitement et ensuite à la galvanisation. Celle-ci se fait manuellement; ce sont des artisans qui travaillent là. Tout ce qui concerne le déplacement des charges sera automatisé», explique Martin Paquet.
L’un des objectifs de cette automatisation est de hausser la productivité. Lors de son arrivée en poste à la direction générale de Drummond économique, Gerry Gagnon avait ciblé le taux de productivité comme un élément à améliorer dans la région. Maintenant, on souhaite offrir aux industriels les moyens de mieux produire. Il cite l’apport des institutions de formation, comme le centre de formation professionnelle (CFP), le Cégep et le Centre national intégré du manufacturier intelligent (CNIMI), qui peuvent valoriser de la donnée, améliorer des procédés et la logistique.
«Tout ça mis ensemble fait un écosystème qui peut supporter les entreprises qui veulent faire ce bout de chemin. On voit que celles qui y adhèrent sont en mesure d’être moins dérangées par ce qui se passe autour d’elles parce qu’elles sont déjà aux standards les plus élevés de leur industrie», explique M. Gagnon.
«On veut travailler la productivité avec les manufacturiers. En amenant des joueurs qui le font déjà, ça peut devenir un leitmotiv pour d’autres à se moderniser», poursuit Stéphanie Lacoste.
L’arrivée de Galvanisation Québec dans la région vient aussi compléter un écosystème selon M. Gagnon. Drummond compte sur plus de 6 500 personnes travaillant au sein d’entreprises évoluant dans la grande industrie de la métallurgie. Il s’agit du secteur qui emploie le plus de Drummondvillois.
«De recevoir cette nouvelle entreprise sur notre territoire vient renforcer l’écosystème. Ça donne plus de profondeur à nos racines», ajoute Gerry Gagnon.
De plus, dans un contexte où l’économie circulaire est mise de l’avant, l’implantation de Galvanisation Québec favorisera la circularité de l’économie en réduisant la longueur de plusieurs déplacements entre les entreprises partenaires.
Référence : https://www.journalexpress.ca/2025/02/18/une-nouvelle-usine-et-100-emplois-a-drummondville-pour-galvanisation-quebec/